La valeur de l’histoire

La valeur de l'histoire

Ce que je suis, en tant qu’individu, ne se comprend que dans la relation. Elle se situe à la fois dans l’espace et aussi dans le temps. Je ne suis séparable de rien, ni de personne, je porte en moi toute l’histoire, parce que je porte en moi toute l’humanité. Le véritable sens historique est précisément celui de mes racines. Nietzsche emploie dans les Considérations intempestives, la métaphore de l’arbre. A notre époque où l’homme vit comme une feuille au vent, sans attaches et sans racines, il est devenu un consommateur identique à tous les autres sur la planète, consommant le même soda, écoutant la même musique, portant les mêmes jeans, menant une existence qui a quelque-chose d’artificiel, tant les sens du lien avec la Terre et l’Histoire lui échappent. Ce qui lui manque c’est « le plaisir que l’arbre prend à ses racines, le bonheur que l’on éprouve à ne pas être né de l’arbitraire et du hasard, mais sorti d’un passé, héritier, floraison, fruit ». Le mérite de l’histoire est de nous permettre de faire corps avec cette culture et par là, avec toute l’humanité. Se sentir héritier, c’est ainsi éprouver ce sentiment d’avoir reçu du passé un don.

L’histoire garde donc à notre époque un mérite essentiel, celui de pouvoir contrebalancer la dictature médiatique, le conditionnement de masse de l’actuel. Il y a en effet nécessité de disposer d’un contrepoids efficace à l’égard de toutes les images que nous consommons aujourd’hui. Un individu conscient de son histoire, instruit du passé, sait se déprendre des séductions de l’éphémère, il marche davantage les yeux ouverts et n’est pas dupe. Il ne vit plus tête baissée dans le sillon de l’actualité, il contemple un horizon plus large. Il sait que ce dont on fait aujourd’hui grand cas, sera bien peu de choses demain.

D’ap. S. Carfantan, Philosophie et spiritualité, http://www.sergecar.perso.neuf.fr/, leçon 105, la valeur de l’histoire.

vendredi 6 avril 2012

Journée sur les sites du débarquement

Pour cette nouvelle année sur les sites du débarquement et au musée de la paix à Caen, les professeurs ont pu compter sur des élèves attentionnés et intéressés, affrontant le vent et le froid sur la pointe du Hoc et la foule lors de la visite du musée.
Voici quelques photos de notre journée.

Arrivée au cimetière allemand de la Cambe









 A la pointe du Hoc, lieu stratégique situé en haut d'une falaise,
pris d'assaut par les rangers américains



 Vue prise de l'intérieur d'un blockhaus allemand, à la pointe du Hoc


Le cimetière américain de Colleville,
il surplombe l'ancienne plage d'Omaha beach







Le musée, à caen