La valeur de l’histoire

La valeur de l'histoire

Ce que je suis, en tant qu’individu, ne se comprend que dans la relation. Elle se situe à la fois dans l’espace et aussi dans le temps. Je ne suis séparable de rien, ni de personne, je porte en moi toute l’histoire, parce que je porte en moi toute l’humanité. Le véritable sens historique est précisément celui de mes racines. Nietzsche emploie dans les Considérations intempestives, la métaphore de l’arbre. A notre époque où l’homme vit comme une feuille au vent, sans attaches et sans racines, il est devenu un consommateur identique à tous les autres sur la planète, consommant le même soda, écoutant la même musique, portant les mêmes jeans, menant une existence qui a quelque-chose d’artificiel, tant les sens du lien avec la Terre et l’Histoire lui échappent. Ce qui lui manque c’est « le plaisir que l’arbre prend à ses racines, le bonheur que l’on éprouve à ne pas être né de l’arbitraire et du hasard, mais sorti d’un passé, héritier, floraison, fruit ». Le mérite de l’histoire est de nous permettre de faire corps avec cette culture et par là, avec toute l’humanité. Se sentir héritier, c’est ainsi éprouver ce sentiment d’avoir reçu du passé un don.

L’histoire garde donc à notre époque un mérite essentiel, celui de pouvoir contrebalancer la dictature médiatique, le conditionnement de masse de l’actuel. Il y a en effet nécessité de disposer d’un contrepoids efficace à l’égard de toutes les images que nous consommons aujourd’hui. Un individu conscient de son histoire, instruit du passé, sait se déprendre des séductions de l’éphémère, il marche davantage les yeux ouverts et n’est pas dupe. Il ne vit plus tête baissée dans le sillon de l’actualité, il contemple un horizon plus large. Il sait que ce dont on fait aujourd’hui grand cas, sera bien peu de choses demain.

D’ap. S. Carfantan, Philosophie et spiritualité, http://www.sergecar.perso.neuf.fr/, leçon 105, la valeur de l’histoire.

jeudi 13 janvier 2011

Rencontre avec d'anciens résistants

Mercredi 12 janvier, les trois élèves qui participent à la nouvelle édition du concours de la Résistance ont eu la chance et le privilège de rencontrer et d'échanger avec des témoins de la seconde guerre mondiale ou leurs proches descendants.

Le thème de cette année est "la répression de la résistance par les autorités de Vichy et les forces d'occupation". Les témoignages des personnes ci-dessous furent donc particulièrement forts et émouvants. Il aura permis à l'assistance de prendre conscience du sacrifice d'une poignée de personnes qui à elles seules permirent de sauver l'honneur de la France qui était tombée dans la collaboration avec le régime nazi depuis l'arrivée au pouvoir du maréchal Pétain.

Par leur histoire, ils nous rappellent que les libertés et les droits de l'homme doivent constamment être préservés par les nouvelles générations et qu'il faut savoir s'indigner et réagir lorsque ces droits sont menacés.
Au-delà du sujet du concours, c'est donc une leçon de citoyenneté qui nous a été donnée.


De gauche à droite: Mme C. Rol-Tanguy, résistante à Paris et épouse du chef de la résistance de Paris, Mr Chauvin, fils d'un résistant éxécuté, Mme Doumeau, femme de résistant déporté et Mr Delahaie, résistant déporté.


Les élèves de troisième qui participent au concours de la résistance: Benoît Lefeuvre, Thomas Boulanger et Baptiste Audic.

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